Lysistrata, comédie d’Aristophane

Lundi 11 juillet à 21h, Mas St Quenin

Mise en scène Philippe Brunet
Texte traduit par Saraé Durest et Raphaël Durville
Musique de François Cam
Costumes et Masques de Fantine Cavé-Radet
Création Dionysies 2015
Photo Lot

Les femmes de Grèce coalisées prennent l’acropole d’Athènes et font la grève du sexe pour arrêter la guerre fratricide entre Athènes et Sparte.

Une proposition pour revivre, dans une langue comique nouvelle traduite du rythme grec, la force de la comédie antique : avec masques, postiches et tout ce qui faut pour camper l’excitation des mâles en rut et la puissance pulpeuse des femmes !

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Note de mise en scène, par Philippe Brunet

Il faut bien le dire, la comédie est trop souvent délaissée dans la compagnie Démodocos. Pourtant, elle n’est jamais loin de nous. L’interprétation satyrique d’Homère dans le spectacle Circé (1999), ou l’aventure des Grenouilles en 2003-2005 avec la musique de Stéphane Vilar et les masques de Christina Uribe nous plaçaient devant un défi : celui de ne pas déchoir devant la double nature de Dionysos, dieu du théâtre aussi bien comique que tragique ! Mais depuis il avait fallu attendre Amphitryon en 2012 et la traduction de Nicolas Lakshmanan pour se remettre à la comédie… romaine, il est vrai, bien loin de la comédie ancienne des Athéniens.

Aussi, dès que l’énergie s’est fait sentir, dans la troupe, de jouer Lysistrata, j’ai proposé aux jeunes comédiens de traduire eux-mêmes la pièce en respectant le mètre et en actualisant toutes les références. Ils furent assez étonnés au début, puis s’y mirent, lors de l’été 2014 ; Sarae Durest a mené la traduction, épaulée par Raphaël Durville, et le spectacle est entré en répétition à l’automne, au fur et à mesure que la traduction se peaufinait, et est arrivé sur scène aux Dionysies 2015.

Pour moi, les actualisations dans le texte étaient suffisantes. On pouvait tenter de faire du contemporain modo antiquo, avec des faux culs, des faux seins, des faux ventres et des phalloi ! Sans quoi, je ne voyais pas l’intérêt de faire une fable politique obscène. Ce qui méritait d’être tenté, c’était le pari impossible de la métrique jouée, physiquement et rythmiquement interprétée, phallos à l’appui !

Cette comédie de masques est aussi une comédie de costumes. Fantine Cavé-Radet a réalisé ce travail considérable de costumes rapides à endosser, pour que les acteurs puissent passer facilement d’un sexe à l’autre. Plutôt qu’un système de deux chœurs, et de personnages, je voyais plutôt deux groupes, l’un masculin, l’autre féminin, sans cesse anéantis par le départ des militants, tandis que l’autre groupe était provisoirement renouvelé par l’arrivée de renforts…

Mais sans la verve des traducteurs et le plaisir de la mise en musique, le corps comique ne serait pas dans son assiette…

 

Distribution de Lysistrata

Maël Bailly (Lysistrata, Vieillard) – Daniel Rasson (Longtarin, Athénien, Vieillard) – Sarae Durest (Myrrhine) – Alexandre Michaud (Femme, Kinésias) – David Suzanne (Lampito, Femme,Vieillard, Lacédémonien) – François Cam (Femme, Vieillard) – Martin Rollé (Vieillard) – Armelle Nicolas (Vieillard, Femme) – Christine Joyel-Faure (Femme) – Elise Haddad (Cléonique, Vieillard,  Femme) – Gilles de Rosny (Vieillard, Prytane, Ambassadeur athénien) – Juan Rodriguez (Femme, Concorde) – Diomède Gariazo Lechini (Femme, Vieillard, Lacédémonien) – FantineCavé-Radet (Fanchon) et Cléis / Daniel Rasson (Bébé de Myrrhine/ Kinésias)