Œdipe-roi, de Sophocle
Revivre, au lever du jour dans la lumière de Provence, le moment crucial où le roi de Thèbes, Œdipe, parvient à connaître la vérité sur lui-même et se découvre la cause de toutes les souillures qui accablent son pays. Se souvenir : un oracle a prédit à Laïos et Jocaste que s’ils avaient un fils il tuerait son père et épouserait sa mère. L’enfant abandonné dans la forêt est recueilli par un berger qui le confie au roi et à la reine de Corinthe. Adopté par eux Œdipe le boiteux devenu adulte et informé par hasard de l’oracle quitte Corinthe pour préserver ceux qu’il croit être ses parents. En chemin il se prend de querelle avec un attelage pour une question de priorité et dans la bagarre il tue Laïos ce père inconnu de lui. Il parvient à Thèbes accablée par un monstre ailé qui dévore les jeunes gens incapables de résoudre ses énigmes. La reine Jocaste veuve de Laïos promet sa main à celui qui délivrera Thèbes de la Sphinge et Œdipe victorieux devient roi de Thèbes, époux de sa mère dont il a deux fils et deux filles. Thèbes souillée par les crimes de parricide et d’inceste est victime de la peste et Œdipe coupable et innocent enquête sur le responsable de ce malheur. Une autre tragédie commence…
Partir pour la Grèce – Colloque avec François Hartog
François Hartog, ancien élève de l’ENS, historien, directeur d’études à l’EHESS en historiographie antique et moderne, analyse depuis trente ans les évolutions de sa discipline et s’est notamment intéressé au « régime d’historicité » qui est la façon d’articuler le rapport qu’une société entretient avec son passé, son présent et son futur. Pratiquant une approche anthropologique des territoires qu’il étudie à la façon de Jean-Pierre Vernant, il les interroge et les éclaire depuis notre époque et réciproquement enrichit la compréhension des questions contemporaines de celles posées dans un contexte culturel éloigné de notre temps.
Œdipe à Colone, de Sophocle
Œdipe n’aurait jamais dû naître. Du fait d’un crime abominable commis par son père, ses parents étaient condamnés par les Dieux : si un fils venait à naître, il tuerait son père et ferait avec sa mère une lignée maudite. Œdipe naquit, ses parents tentèrent de le tuer, il fut sauvé en secret, vécut sans connaître ses origines, et réalisa sans le savoir la malédiction. Lorsque roi de Thèbes et père de quatre enfants, il comprend ses origines et ses crimes, il se crève les yeux et part mendier sur les routes avec sa fille Antigone. La pièce commence à son arrivée à Colone, campagne d’Athènes, près du bois des déesses Euménides : c’est dans ce no man’s land que, selon les oracles, il devait finir sa vie, bénissant par son corps la patrie où il serait enterré. La pièce sera le temps d’une bataille pour conquérir ce droit à mourir là, contre le peuple athénien qui a peur de cet homme maudit, et contre les deux fils, qui se disputent le trône de Thèbes laissé par leur père : sa dépouille sacrée leur garantirait la victoire. A moins que l’enjeu soit juste d’arriver à se parler à temps, pour que la mort du père ne laisse pas les enfants dévastés par des querelles irrésolues.
Télémaque – L’Odyssée, Père et Fils – récital Lyrique avec Gaspard et Philippe Brunet
Vingt longues années se sont écoulées depuis le départ d’Ulysse pour Troie, dix années de siège et dix années d’errance pendant lesquelles le nourrisson est devenu homme, loin, très loin d’un père absent. L’Odyssée est aussi ce récit de l’épreuve du manque du père, aussi magnifié soit-il par les propos de ses proches, et le récit d’une relation interrompue et recréée à l’âge d’homme dans la vengeance de l’offense. De père à fils quelle transmission s’opère donc ? Le récital fait entendre deux voix, deux langues, deux instruments qui établissent le dialogue entre deux générations par delà cette mer qui les sépare. Philippe Brunet est la voix d’Ulysse accompagnée à la lyre, son fils Gaspard est la voix de Télémaque accompagnée au piano, avec Szalkak (opus 6d) de György Kurtag, L’alouette calandrelle du Catalogue d’oiseaux d’Olivier Messiaen, Presto extrait de la Sonate-Fantaisie (opus 19) d’Alexandre Scriabine.
Lysistrata, comédie d’Aristophane
Les femmes de Grèce coalisées prennent l’acropole d’Athènes et font la grève du sexe pour arrêter la guerre fratricide entre Athènes et Sparte. Une proposition pour revivre, dans une langue comique nouvelle traduite du rythme grec, la force de la comédie antique : avec masques, postiches et tout ce qui faut pour camper l’excitation des mâles en rut et la puissance pulpeuse des femmes !
La Reine de Saba ou le second jugement de Salomon
Jacques Mervant, psychanalyste, musicien et dramaturge, s’empare du récit biblique pour en proposer une suite imaginaire qui bouleverse la lecture usuelle de cet épisode légendaire.
Athalie, tragédie biblique de Racine
La dernière pièce de Jean Racine et selon Voltaire son chef d’œuvre. La tragédie se déroule sur quelques heures d’une matinée où se précipitent les événements et où s’affrontent à mort, dans une ultime partie d’échecs, la reine fragilisée par un songe menaçant et le grand-prêtre intransigeant gardien du temple et du destin du peuple élu.
Et le psalmiste chantait…
C’est un spectacle itinérant du Théâtre Melocotone qui attend le public dans les jardins du château de Roaix où à chaque halte un groupe de promeneurs spectateurs guidés par un accompagnateur prend le temps de voir et d’écouter un duo composé d’un récitant et d’un musicien.