La Folle Journée d’Hadrien 2000 – 2ème moment

Partir pour la Grèce – Colloque avec François Hartog

Dimanche 10 juillet de 11h à 17h à l’Espace culturel

« La Grèce antique est la plus belle invention des temps modernes », écrivait Paul Valéry. En 1964, Roy Lichtenstein lui faisait écho en présentant Le temple d’Apollon comme un stéréotype publicitaire, emblème d’une Grèce de carte postale. Provocation, la toile du maître du Pop art, à l’instar de la sentence de Valéry, invite à s’interroger sur notre rapport à la Grèce.

Cet héritage, si longtemps placé au cœur de la culture européenne, est fait de multiples voyages vers un objet façonné et refaçonné au fil des siècles. De quelles significations la Grèce a-t-elle été successivement porteuse, à Rome, au Moyen-Age, à la Renaissance et depuis la Révolution française ? De quelles manières a-t-elle aidé à définir les identités culturelles ou nationales, la démocratie, l’histoire ? Et quel sens peut-il y avoir, aujourd’hui encore, à « partir pour la Grèce » ?

François Hartog, par une réflexion lumineuse qui nous conduit d’Hérodote à Jean-Pierre Vernant, en passant notamment par Plutarque, Montaigne ou Fustel de Coulanges, permet de comprendre l’émergence et les transformations de ce repère majeur de la pensée occidentale qu’on appelle Grèce.

4ème de couverture de Partir pour la Grèce aux éditions Flammarion Mars 2015

 

François Hartog, ancien élève de l’ENS, historien, directeur d’études à l’EHESS en historiographie antique et moderne, analyse depuis trente ans les évolutions de sa discipline et s’est notamment intéressé au « régime d’historicité » qui est la façon d’articuler le rapport qu’une société entretient avec son passé, son présent et son futur. Pratiquant une approche anthropologique des territoires qu’il étudie à la façon de Jean-Pierre Vernant, il les interroge et les éclaire depuis notre époque et réciproquement enrichit la compréhension des questions contemporaines de celles posées dans un contexte culturel éloigné de notre temps.

François Hartog fera part de ses réflexions ce dimanche 10 juillet de 11h à 13h dans une conférence suivie de questions. Puis après une pause casse-croûte prise en commun, de 14h à 17h, des ateliers en petits groupes d’analyse de textes de François Hartog permettront aux participants dans une première phase d’approfondir leur compréhension des thèmes étudiés et dans un deuxième temps d’alimenter les échanges avec le conférencier.

Cette conférence et ces ateliers – comme ceux du 25 juillet avec Heinz Wismann – sont ouverts à toutes les personnes qui s’intéressent à la fois à la Grèce d’aujourd’hui et à celle d’hier et s’interrogent sur le sens et la place de cette référence dans notre présent et pour notre futur.

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