Pour la première fois la Semaine de Théâtre Antique présente deux spectacles de danse, tous deux nourris de références à la Grèce antique : le 7 avec Demeter, le réveil de la terre et ses neuf danseuses et le 10 avec L’après-midi d’un faune, un solo librement inspiré du ballet de Nijinsky et de la musique de Claude Debussy.
Ce dernier opus a suscité l’envie de faire découvrir Vaslav Nijinsky, cet artiste exceptionnel, danseur et chorégraphe, lors d’une conférence en mots, en images et en musique donnée par Antoine Abou qui précise ainsi son propos :
1919 : il y a tout juste un siècle, un danseur prodigieux et un chorégraphe révolutionnaire de 30 ans arrêtait sa carrière fantastique pour raison d’entrée dans la folie. Un fou de danse qui disait avec raison « Je suis Nijinsky, celui qui meurt s’il n’est pas aimé. » Pour les amateurs de ballet, le nom de Nijinsky est synonyme de « dieu de la danse », rendu célèbre par ses sauts incroyables et ses « entrechats 10 ».
Etoile des ballets russes, créés par Diaghilev, il fut aussi le chorégraphe à scandale de l’Après-midi d’un faune mis en musique par Debussy et celui du Sacre du Printemps composé par Stravinsky. Avec lui, s’ouvre une nouvelle ère créative de la danse qui succède au ballet académique qu’un Marius Petipa avait porté à sa dernière perfection.