L’édito
Février 2025 – Sous l’étendard du festif
Alors que s’achève à peine le cérémonial des galettes, s’annonce déjà le prochain déferlement des réjouissances carnavalesques et que la ronde des saisons inscrit désormais à ses agenda le calendrier des événements festifs, faut-il voir dans cette volonté de continuité divertissante une fuite exacerbée des malheurs du monde ou un acte de résistance vitale à une morbidité ravageuse ? Que chacun soit juge de ses besoins et de ses motivations mais prenne le temps et le soin d’interroger l’influence des propositions sociétales sur ses choix et ses priorités et leurs conséquences en terme de bien-être ou de mal-être, pourrait se révéler démarche salvatrice des équilibres essentiels.
En ce mois de février – en contrepoint du questionnement précédent- nous irons voir à Lyon l’exposition que le Musée des Beaux-Arts consacre à Zurbaran et nous regarderons avec attention ce que Nancy Huston a fait du mythe d’Œdipe et plus précisément de sa lecture de l’Œdipe-roi de Sophocle, ce qu’elle en a retenu et ce qu’elle en a écarté pour privilégier dans sa tragédie Jocaste reine un point de vue fort et singulier. Et en ce même mois vous pourrez avancer dans la découverte sur notre site du Cahier d’Hadrien « En perspective… » avec des fresques d’Anri Sala, un roman policier de Laurent Binet et des sélections d’images de Paul Veyne.
Sur ce, que cela ne vous empêche surtout pas de déguster les crêpes de la Chandeleur et de vous costumer joyeusement si l’occasion s’en présente et vous tente !
Annie Blazy
Hermès Dernières – mars 2025
>> Dimanche 16 mars : Rendez-vous Printemps des Poètes avec « Volcaniques chroniques italiennes de Stendhal » – 11h, Maison des Associations
Extraites de Rome, Naples et Florence – folio classique
– Un titre en 3 noms de ville ne correspondant qu’à la fin d’un voyage dont sont absents les noms des villes où il s’est le plus attardé.
– Un livre dont on ne sait dire s’il est appendice ou épilogue des Voyages en Italie.
– Une édition datée de 1826 qui reprend l’essentiel de la première édition de 1817 sans souci des détails et des inexactitudes.
– Un projet qui est de peindre non les murs et les monuments mais les mœurs de sociétés qui l’enchantent.
– Un écrit qui est un recueil de sensations mâtinées de souvenirs, d’anecdotes et d’imagination, mettant en exergue une autre manière de sentir, spécifique à l’Italie et même à chaque ville ou région d’Italie.
– Un goût affirmé pour cette sensibilité italienne faite de passion immédiate, de jouissance qui se moque du qu’en-dira-t-on, sans distance critique et se passant de réflexion argumentée.
– Des goûts partagés avec la société fréquentée pour la musique et le théâtre.
– Une écriture harmonique nourrie d’adjectifs qualificatifs et d’épithètes facilitant le glissement d’un accord à l’autre, mais aussi piquetée d’ironie.
– Le voyage comme une itinérance vouée au plaisir des moments heureux, qui s’attache au précieux de l’inessentiel.
– Un choix et une signature de « dilettante » appréciant ce que lui offre l’Italie tant aimée : ferveur, gravité et désinvolture.
Lues par la compagnie Hadrien 2000 autour d’un cocktail printanier fruité.
Participation aux frais 10€.
Réservation souhaitée à rev.ab@orange.fr ou 06 60 08 84 28.
>> Lundi 17 mars : Atelier-lecture Nancy Huston
Avec Bad Girl, un livre clé pour comprendre son œuvre.
